Comment perdre son pasteur – Claude Payan / CJP

Nous avons consacré un post sur le sujet « Comment perdre son église », qui concernait plus particulièrement les pasteurs. Maintenant, nous ne voulons surtout pas donner l’impression qu’un peu tous les pasteurs sont des gros méchants confrontés à une majorité de gentilles brebis dont ils abusent. Le fait que beaucoup de gens ont été blessés par des pasteurs ne fait pas de tous les pasteurs des « blesseurs de brebis ». Il nous faut aussi considérer le nombre de pasteurs qui ont été blessés par l’immaturité, l’irrespect, la médisance ou tout simplement « gratuitement » par leurs brebis. Il y a nombre de bons pasteurs, désintéressés, remplis de compassion qui ont toujours cherché à faire au mieux pour servir leur congrégation.

J’en connais qui y ont perdu leur santé à tenir un travail à plein temps tout en s’occupant d’une église, pendant des années, pour ne recevoir en retour qu’ingratitude, critiques et mépris. Ça aussi c’est la réalité ! Pour perdre un – bon – pasteur, quelques consignes :

  • Parlez dans son dos
  • Méprisez-le en retour de sa gentillesse
  • Montez les autres contre lui
  • Critiquez-le continuellement
  • Ne faites rien pour le soulager
  • Ne le soutenez pas financièrement
  • Épuisez-le en le sollicitant continuellement, pour rien
  • Ne soyez jamais content
  • Faites remarquer que le ministère de passage vous a beaucoup plus béni que lui
  • Croyez que l’herbe est toujours plus verte ailleurs
  • Ne vous investissez pas dans l’église
  • Jouez des coudes pour vous y faire une place
  • Cherchez à le mettre sous pression
  • Cherchez à l’intimider ou le séduire, bref à le manipuler
  • Mentez-lui
  • Cherchez à prendre sa place
  • Partez du principe qu’il a tout à vous donner et vous rien en retour
  • Lâchez-le dès qu’il y a un problème
  • Portez-le aux nues lorsque tout marche et descendez-le en flèche dès qu’il y a un problème grave dans l’église
  • Rendez-le responsable de tout
  • Oubliez qu’il est aussi humain et imparfait que vous.
  • À savoir :Quand on ne sait pas garder un bon pasteur, il se passe souvent une des deux choses suivantes :- Soit – si on n’est pas encore assez affermi dans son identité d’enfant de Dieu – on se retrouve a errer « comme une brebis sans berger » et être en danger, à la merci de tous les « loups » et « lions rugissants » cherchant qui dévorer ;- Soit on ne tarde pas à se retrouver avec un pasteur qui nous oppresse, car Dieu vous donnera à la place, un maître dur et sévère.

Vous vous rappellerez alors, avec nostalgie, que le pasteur que vous n’avez pas su apprécié, à une certaine époque, ne vous avait jamais traité comme ça, et que vous auriez du mieux le soutenir alors que vous le pouviez. Aujourd’hui, autant je conseille aux brebis qui sont maltraitées et abusées par un pasteur de changer d’église, sans sourciller, je conseille aussi à tout pasteur qui est maltraité par sa congrégation a – sauf direction particulière de Dieu – la fermer avant d’y perdre toutes ses plumes ! Car, de toute façon, Dieu ne bénira jamais une église qui traite mal et ne prend pas soin de ses serviteurs.

Claude Payan / CJP Ministère

Laisser un commentaire